09/10/2022

Pigeons et nuisances

Le pigeon est utilisé pour sa mémoire et sa ténacité depuis l’antiquité.

Aujourd’hui, les pigeons urbains provoquent des nuisances importantes dans les villes et villages où ils sont nombreux. Contrairement au pigeon ramier et à la tourterelle qui construisent des nids isolés généralement dans des arbres, les pigeons urbains sont des oiseaux coloniaux comme leurs ancêtres, les pigeons bisets. Avant l’existence des constructions humaines, cette espèce nichait exclusivement dans les anfractuosités des falaises.

Les pigeons urbains actuels ont gardé les habitudes de leurs ancêtres. Nos bâtiments leur offrent de nombreux recoins, plus encore que les falaises jadis, ce qui favorise leur reproduction.

Conséquences : les fientes se retrouvent concentrées. Riches en acide urique, elles attaquent le zinc des toitures, des corniches, la pierre des bâtiments…C’est également une source d’odeurs très désagréables.

Le risque de transmission directe des maladies à l’homme (ornithose, salmonellose, rarement tuberculose) n’est pas à négliger non plus, mais il n’y a pas lieu de l’exagérer ; généralement, les règles élémentaires d’hygiène suffisent : éviter les contacts directs avec les oiseaux et leurs fientes.

La lutte contre les pigeons consiste à réguler leur population. Il ne s’agit en aucun cas de les exterminer, mais d’éviter leur prolifération et de les éloigner, afin d’éliminer toute nuisance. 
La municipalité cherche des solutions et a également pris un arrêté lui permettant d’agir en ce sens.

Quelles que soient les mesures prises par la commune, elles n’auront que peu d’impact sans la coopération des habitants.

Il faut rendre les bâtiments les moins accueillants possible : fermer les cavités ou ouvertures où les pigeons s’insèrent et installent leur nid, disposer des fils en acier inoxydable ou des picots de fer pour rendre les lieux où se posent les pigeons inhospitaliers.

La nourriture distribuée par le public gonfle artificiellement le taux de survie des pigeons urbains et accentue l’affluence des animaux. Le fait de nourrir des animaux sauvages fragilise la population concernée, les rend dépendants de l’homme et modifie leur comportement.

Nos conseils en bref :
* Veillez à ne pas présenter aux pigeons de nourriture, ni de déchets susceptibles de les attirer,
* Déloger les pigeons des endroits où ils se nichent, détruisez les nids et les œufs,
* Obstruez les orifices (baies, lucarnes, cours intérieures) pouvant donner accès à un lieu de nichage (notamment toits, greniers, combles perdus, bâtiments ou annexes abandonnées),
* Veillez à maintenir les lieux propres.


Que dit la Législation, Extrait du Règlement Sanitaire Départemental

Art. 26

PRESENCE D’ANIMAUX DANS LES HABITATIONS, LEURS DEPENDANCES, LEURS ABORDS ET LES LOCAUX COMMUNS.

Il est interdit d’élever et d’entretenir dans l’intérieur des habitations, leurs dépendances et leurs abords et de laisser stationner dans les locaux communs des animaux de toutes espèces dont le nombre ou le comportement ou l’état de santé pourraient porter atteinte à la sécurité ou la salubrité des habitations ou de leur voisinage.
Il est de même interdit d’attirer systématiquement ou de façon habituelle des animaux, notamment les pigeons et les chats, quand cette pratique est une cause d’insalubrité ou de gêne pour le voisinage.


Art. 120

JETS DE NOURRITURE AUX ANIMAUX, PROTECTION CONTRE LES
ANIMAUX ERRANTS SAUVAGES OU REDEVENUS TELS


Il est interdit de jeter ou déposer des graine ou nourriture en tous lieux publics pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons. La même interdiction est applicable aux voies privées, cours ou autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs. 
Toutes mesures doivent être prise si la pullulation de ces animaux est susceptible de causer une nuisance ou un risque de contamination de l’homme et des animaux par une maladie transmissible.